OctoberMake 2019 - Compte rendu
Compte rendu
Synthèse
Avec l’aide financière de la région Occitanie, nous avons pu nous rendre à OctoberMake, la rencontre stratégique du Réseau Français des Fablabs. Nous souhaitons les remercier pour cette aide qui a permis à notre réseau d’être bien représenté au niveau national.
Lors de cette rencontre, nous avons eu à cœur de représenter au mieux notre réseau régional, de sa convivialité à son savoir-faire mais surtout de sa cohésion. Impliqués dans l’ensemble des groupes de travail et des discussions, nous avons pu voir que notre réseau questionne et inspire les autres membres du RFFLabs.
Cette rencontre a été très agréable et surtout très instructive dans ses échanges. Il semble que le RFFLabs ait pris un véritable tournant lors de l’année passée. La politique de Lobbying a fonctionnée. Ils sont en relation avec les 5 ministères régaliens, ils participent aux discussions et projets nationaux (CNTL, CGET…). Ils espèrent lever très rapidement des fonds pour embaucher 3 personnes et ainsi professionnaliser le réseau. Le RFFLabs est devenu un acteur important des politiques nationales centralisant une partie des dynamiques nationales.
Lors de l’AG du RFFLabs, Kevin Mazars et Antoine Ruiz-Scorletti ont rejoint le CA afin de représenter notre réseau régional et participer aux discussions nationales. Kevin est élu trésorier de l’association et coordinateur des groupes de travail, Antoine est animateur de la communication du réseau ainsi que de l’organisation du prochain OctoberMake dont l’Occitanie est candidate.
Nous avons été et fait réseau. Nous nous donnons rendez-vous à la prochaine réunion afin de questionner deux points : l’organisation du réseau régional des fablabs d’Occitanie et notre place au sein du Fablab Festival.
Organisation
Organisé par le RFFLabs chez le Réseau Canopé et Les Petits Débrouillards du Grand Est.
Du jeudi 17 octobre 9h30 au dimanche 20 octobre 12h à "la Piscine" : 5 avenue de Metz, 54320 Maxéville, Lorraine.
Nous remercions la Région Occitanie qui a permis le déplacement de l’équipe mentionnée ci-dessous en contribuant aux frais de déplacement et d'hébergement :
- Adrien Gautier - Fondateur de Makers&Co ;
- Antoine Ruiz-Scorletti - Fondateur du le Rambot du Cactus - élu au C.A. du RFF ;
- Bénédicte Amigues - Directrice de la MJC de Saint-Jean et de son Fablab CréaTech;
- Jérôme Michelet - Membre du CA du LABSud - Bénévole au projet IA du RFF ;
- Kévin Mazars - Sympathisant du RFF, ancien président et trésorier du réseau, Fondateur d'Albilab - élu au C.A. et trésorier du RFF ;
- Mickaël Postolovic - Fabmanager à ORIGAMI ;
- Peter Wollny - Fabmanager d'Acilab.
Programme OctoberMake
Jeudi 17
Journée de travail sur les communs
https://pad.lamyne.org/aplc-17102019?edit#
Atelier 1 La valeur des Fablabs & Tiers-lieux :
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les conditions de travail
- L’amplitude horaire (la durée du travail). Quelle pertinence d'être tout le temps ouvert (lundi on est ouvert mais il n’y a personne...). Il faut accepter de ne pas être disponible.
- La relation aux publics : est-ce que les salariés sont là pour faire à la place des gens, pour gagner du temps ? Mais "faire à leur place de", c’est pas la raison d'être des FabLabs, même si c’est moins coûteux en énergie. On peut se retrouver en face de publics consommateurs, ce qui entraine des frustrations dans la pratique quotidienne.
- Le rôle symbolique et politique. Les FabLabs sont objets d’instrumentalisation politique par les les pouvoirs publics / financeurs qui projettent des idéaux et des représentations, avec des attentes démesurées. Donc les salariés font tampon, et il y a une fonction implicite que de ramer les financeurs à la réalité. Cette fonction institutionnelle est plus ou moins bien vécue par les fabmanagers. S’ajoute à cela le rôle des fondateurs, qui placent aussi beaucoup d’égo dans les objets qu’ils ont créés.
- La rémunération : on est sur des gens qui sont convaincus et passionnés, donc la rémunération vient en deuxième plan. Mais quand il y a des différences de salaires trop importantes et injustifiées dans les structures ça pose des questions de management.
- Les compétences : on est sur un métiers récents (et évolutifs). Mais les métiers ont des codes NAF... Il y a encore du travail pour distinguer la personne des fonctions. On n’est pas sur les mêmes compétences entre l’animation et l’ingénierie. Et il faudrait analyser toutes les formations parce qu’elles ne recouvrent pas du tout la même chose.
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Faire coopérer
- La situation idéale : Un FabLab dont le président est l’adjoint au Maire, la seconde le bras droit d'une startup locale, et le fabmanager un libriste. Tout le monde a envie de "prendre le leadership". Donc, comment on fait pour faire coopérer ? On utilise un projet sur le sujet du handicap. Dans un monde idéal : on assez d’espaces, de machines, de RH, etc. Avec un règlement intérieur simple sur l’utilisation des machines, des toilettes, etc. Avec une super image du FabLab auprès des "financeurs".
- La pratique : ça ne se passe pas souvent comme ça. On constate en fait le manque de ressources : pas d’argent, on ne peut pas salarier les animateurs etc. Mais pourquoi est-ce qu’il y a ce manque de ressources ? Pourquoi c’est si facile de construire des autoroutes et si difficile de préserver des FabLabs ? Parce que les décideurs qui font les lignes budgétaires ont moins de mal à voir les bénéfices d’un rond-point plutôt qu’un FabLab. Pourquoi ça leur apporte pas du crédit symbolique ? Parce qu’il y a un effet de mode des FabLab, ils font appel à des bureau d’études qui vendent des solutions standard, 50 000 € pour leur dire qu’il leur faut telle machine ou telle machine. Et au bout de deux ans le truc ne marche pas, donc ils se disent que les FabLabs c’est nul. Le souci c’est que c’est pas comme ça qu’on fait un FabLab, parce que pour fonctionner il faut prendre en compte le contextes, l’histoire du lieu et des gens etc.
- Les solutions : Comment valoriser les FabLabs ? On a besoin de générer des indicateurs d’aide au choix qui ne sont pas de type marchand mais qui porte sur les bénéfices sociaux. On a un exemple de Bruxelles : ce qui a marché dans leur cas c’est qu’ils sont arrivés à fédérer des différences culturelles en partant de l’existant.
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Valoriser les connaissances
Question : comment encourager à documenter les contributeurs de fablabs ? Via des dispositifs de reconnaissances, des mécanismes de réappropriation par d'autres, des formations, des événements de présentation réciproque de réalisations (fabjam)... voire une plateforme logicielle et éco-responsable de partage des connaissances (!). WikiFab pourrait faciliter l'accès aux savoirs qui se développent en fablabs. Voir Makernet.
Atelier 2 Les relations entre les Fablabs/Tiers-lieux et leur environnement institutionnel et économique : partenariats, délimitation des territoires et responsabilités, problèmes juridiques d'accès aux espaces et aux activités, problèmes relatifs à la gestion des risques et des contentieux, l'appui sur des notions et initiatives juridiques émergentes etc.
- Il y a un problème de compétences "dans les FabLabs" et il y a besoin de mutualiser des savoirs en lien avec le territoire.
- Les fabmanagers ont encore besoin de reconnaissance, les fiches de poste doivent être reconsidérées (et allégées) et la transmission de charge doit être accompagnée.
- Il y a urgence de trouver des financements plus pérennes et il y a besoin de créer des indicateurs adaptées.
- Le RRFLabs pourrait agir sur la formation des élu-es.
- Besoin de : faire preuve (donner à voir) et documenter (rendre lisible).
Atelier 3 Faire institution : que signifie et qu'implique un Réseau Français des Fablabs (l'actuel RFFlabs), avec les questions de coordination, de légitimité, de coûts et contraintes, de normes partagées, d'identité personnelle, de régulation interne, de modes de financement, etc.
Question 1 : est ce qu’il y a un intérêt à envisager une méta-organisation sur les Communs ?
Non
- Crainte de recommencer le "bordel juridique". Ça a été difficile de mettre en place le RFFlabs, on ne veut pas "tout recommencer" avec les Communs. Il est déjà possible d'organiser l'informel, il y a déjà des structurations multi-échelles : national, régional, communal..
- Une meta-structure ça veut dire un référentiel, une vision, donc un risque de subordination
- A quoi ça va servir ? pourquoi faire ? on a pas d’axes forts sur la question des Communs qui justifient de penser cette méta structure.
Oui
- Être nombreux, c'est être plus fort et compris le projet de société qui repose sur les communs. Comment porter les enjeux locaux au niveau national ?
- C'est l’occasion de repenser les institutions. Pourquoi ne pas prendre tout ce qui ne nous plait pas dans les institutions actuelles pour créer des "institutions" d'un nouveau genre ? Laissons-nous la liberté de nouvelles formes d'institutions ! Les FabLabs peuvent s'ouvrir à des manières de penser qui enrichissent. Soyons alertes !
Question 2 : Avec qui être partie prenante d'une méta-organisation (des Communs) ?
Pour y répondre, la question est re-située au niveau de chaque FabLab. Cela se fait notamment avec des communautés, associations, entreprises du logiciel libre etc.
Question 3 : Quels seraient les mots à utiliser pour qualifier cette méta-organisation ?
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- décentralisée
- déhiérarchisée
- granulaire
- différenciante
- par le faire
Suite : Sujets de recherche-action
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- Référentiel métier du fabmanager
- Droit administratif des communs
- Contrat de propriété partagée
- Systèmes participatifs de garantie
- Contribution des agents publics
- Cadres juridiques (les licences)
- Outils de gestion (collective)
Vendredi 18
Groupes de travail par thématiques
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Rencontre avec les partenaires
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- MAIF : Signature du partenariat entre la MAIF et RFF. Atelier de travail pour la création d’un guide de sécurité en atelier
- INPI : Conseils sur la Propriété Intellectuelle et présentation des services de l’INPI
- French Tech : Échange sur les actions en cours au sein de la French Tech
- Maker Faire : Présentation des événements et actions en cours
Samedi 19
Assemblé Générale
: https://annuel.framapad.org/p/2019_ag_rff_octobermake?lang=fr
Rappel des valeurs du réseau :
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- Atelier des beaux boulons, représenté par Simon Laurent, du collège des FabLabs,
- Dimitri Ferrière, qui remplaçait le projet de FabLab Signothèque, collège des Projets de FabLabs,
- Joris Navarro, collège des Usagers,
- Olivier Gendrin, collège des Sympathisants
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Dimanche 20